Avant votre départ

Pensez à souscrire un contrat d’assistance et d’assurance

Quelle que soit sa destination, le voyageur aura souscrit un contrat d’assistance et d’assurance, dont il aura vérifié scrupuleusement les clauses d’exclusion et le montant des frais remboursables en tenant compte du prix des frais pharmaceutiques mais surtout médicochirurgicaux dans le pays visité. Les références (téléphone de la compagnie, n° du contrat) devront être facilement accessibles.

Un petit tour chez le médecin

Une consultation médicale peut être faite par un médecin généraliste ou par le spécialiste d'un centre de vaccinations internationales. C'est au cours de cette consultation que sera décidée l'opportunité des vaccinations et des prescriptions nécessaires. Les informations et conseils que nous allons donner ne doivent, en aucun cas, la remplacer.

Quelles vaccinations faire ?

Le calendrier vaccinal doit tenir compte de l’obligation administrative qui protège autant le pays hôte que le voyageur du risque réellement encouru.

Le carnet international (où doivent être portées toutes les vaccinations, même non obligatoires) permet de savoir si le voyageur est protégé pour le voyage projeté et lui évitera des rappels inutiles. Les vaccins coûtent cher, et pour la majorité d’entre eux ne bénéficient d’aucun remboursement des organismes sociaux. Subir les vaccinations nécessaires sera donc, d’autant plus “douloureux” (dans tous les sens du terme) que seront nombreuses les injections, si les rappels n’ont pas été faits à temps.

En dehors d'épidémies locales, et si on excepte le cas particulier, pour les pèlerin à La Mecque, de l'obligation de la vaccination anti-méningococcique (Menveo) à faire dans un centre agréé, la seule vaccination administrativement exigible est la vaccination contre la fièvre jaune (Stamaril) à l'arrivée dans la majorité des pays des régions intertropicales d'Afrique et d'Amérique du Sud (contrairement à ce que son nom pourrait laisser croire la fièvre jaune est absente du continent asiatique !).

Elle peut être exigée aux frontières de pays indemnes pour les voyageurs en provenance de pays infectés. Même non obligatoire, elle doit être conseillée dans certains pays ou certaines régions où le risque est présent, voire en extension, et où elle n'est cependant pas exigée (Afrique de l'Est, Afrique Australe, Amazonie).

Cette recommandation doit être tempérée pour les voyageurs seniors, chez qui une primo vaccination pourrait avoir des effets secondaires.

Elle doit être faite au moins 10 jours avant le départ dans un centre de vaccinations internationales.

Depuis le 11 juillet 2016, la validité, précédemment de 10 ans, a été prolongée à vie. Les revaccinations, pour raison d'efficacité, (mais pas de légalité), peuvent être proposées en cas d'exposition importante au risque de fièvre jaune, aux enfants vaccinés avant 2 ans, aux femmes vaccinées pendant leur grossesse ou dans des cas de déficit immunitaire.

Vaccinations recommandées

Si elle n’a pas été faite récemment, une vérification de l’efficacité d’un BCG ancien pourra être recommandée, surtout pour les enfants. Dans tous les cas, sont conseillées (et indispensables) les vaccinations (ou leurs rappels) contre :

  • Le tétanos.
  • La poliomyélite.
  • La diphtérie, dont de récentes épidémies réactualisent la nécessité.
  • La coqueluche et la rougeole (dont la réapparition chez les adultes, même en France justifie la vaccination pour tout voyage)

Il est souhaitable d’être vacciné, (ou immunisé, ce qui peut être vérifié par une recherche d’anticorps protecteurs) :

  • Contre l’hépatite A (transmission alimentaire). Bien que la maladie soit bénigne et immunisante chez le jeune enfant, on peut proposer la vaccination à partir de 1 an pour éviter, surtout en cas de formes muettes, le risque, au retour de voyage, de contamination en collectivités d'enfants (famille, crèche, école)
  • Contre l’hépatite B (transmission sexuelle ou sanguine). Son opportunité mais surtout son innocuité ont été remises en question par la publication, en septembre 2004, par une équipe anglo-saxonne (dont la méthode peut être contestée), d’une augmentation significative du risque de poussée de sclérose en plaques chez les personnes vaccinées. Ce qui va à l’encontre des résultats des études françaises. Qui se trompe ? L’enjeu est suffisamment grave (même si le risque est statistiquement minime), pour ne conseiller la vaccination, dans l’état actuel de nos connaissances, qu’aux petits enfants (pour lesquels le risque n’existe pas) et aux groupes à risque (personnels de santé, hémodialysés, usagers de drogues injectables et voyageurs à pratiques sexuelles non protégées).

Sur un plan pratique :

  • Ou bien la personne a déjà subi une vaccination et une recherche positive d’anticorps protecteurs la rassurera.
  • Ou bien elle n’a jamais subi cette vaccination (ou depuis si longtemps qu’elle n’est plus protégée) et elle devra se souvenir que les seuls modes de contamination sont sanguins et sexuels..

L’opportunité d’autres vaccinations sera évaluée en fonction du risque lié au voyageur lui-même (âge, grossesse, maladies évolutives ou traitements) mais aussi de la durée et des conditions du voyage (brousse, ville, confort, saison).

On pourra ainsi conseiller, surtout pour des séjours prolongés et aventureux :

  • Le vaccin anti-typhique (contre la fièvre typhoïde). - Le vaccin antirabique (contre la rage), en particulier aux enfants, ou lors d'activités exposées (spéléologie), en sachant que son efficacité préventive est relative et ne dispense pas du traitement après une morsure suspecte.
  • Le vaccin anti-méningococcique en période épidémique (saison sèche de la ceinture intertropicale d’Afrique sub-saharienne, du Sous-continent indien) ; au classique vaccin A+C on préfèrera le vaccin tetravalent A/C/Y/W135 (Menveo ou Nimenrix)
  • La vaccination contre l'encéphalite japonaise, maladie virale grave transmise par piqûres de moustiques, qui peut sévir dans le sous-continent indien,le sud-est asiatique, le Japon, l'Indonésie, la Papouasie-Nouvelle Guinée et le nord de l'Australie, est d'abord recommandée à toutes les personnes de plus de 18 ans expatriées dans des pays où circule le virus. Mais sont aussi concernés tous ceux qui doivent avoir une activité extérieure, en période de transmission du virus, notamment pendant la mousson, en zone de rizières ou de marécages. La vaccination faite par le médecin d'un centre agréé, en 2 injections espacées de 28 jours, sera donc conseillée aux randonneurs dans les régions de circulation du virus.
  • Contre l’encéphalite à tiques, en Europe Centrale, en zone rurale, en été.
  • On peut discuter de l'opportunité d'une vaccination contre la grippe saisonnière en période épidémique pour les personnes à risque en se rappelant que les épidémies de l'hémisphère sud surviennent pendant l'hiver australe (notre été)

Les vaccins contre la fièvre jaune, l’encéphalite japonaise et le vaccin anti-méningococcique (concernant les pèlerins vers La Mecque) ne peuvent être effectués que dans les centres de vaccinations agréés, présents dans chaque département.

Les vaccinations immunisent efficacement pour des durées variables, mais suffisamment longues, pour ne pas infliger au voyageur un calendrier d’injections trop chargé, si les rappels des vaccinations habituelles ont été faits à temps et si le médecin consulté peut évaluer l’opportunité d’autres vaccinations, en fonction de la durée, de la saison et du type de voyage.

Il est souhaitable de prévoir la consultation environ 2 mois avant le départ.

Il n’existe que peu de contre-indications vraies et définitives, en dehors de certaines allergies et d’affections évolutives qui pourraient rendre en elles-mêmes le voyage aléatoire.

Bien préparer sa trousse à pharmacie

Les médicaments auxquels vous êtes habitués peuvent être introuvables dans les pharmacies locales ou exister sous un nom ou un dosage différents.

Il faut aussi connaître la fréquence des contrefaçons, souvent “seulement” inefficaces, mais parfois dangereuses; dans certains pays (Chine, Vietnam, Pérou, Argentine, Nigeria...), 80% des médicaments qui circulent sont des faux.

La trousse-type que nous décrivons est, bien sûr adaptable à la destination, à la durée et au style du voyage : le nombre de produits ne doit pas être fonction de la crainte du voyageur, mais des risques réels, et de l’absence ou de l’éloignement des possibilités de soins :

  • Médicaments contre la fièvre et la douleur (paracétamol, plutôt qu’aspirine).
  • Anti-diarrhéiques : pansements intestinaux et anti-sécrétoires.
  • Antispasmodiques.
  • Antiémétiques contre les vomissements.
  • Médicaments contre les brûlures d’estomac.
  • Traitement antiallergique et crème contre les démangeaisons.
  • Antibiotiques (type amoxicilline pour les affections ORL ou pulmonaires et quinolone pour les affections digestives ou urinaires).
  • Eventuellement, anti-inflammatoires.

Votre médecin vous prescrira les spécialités correspondantes et vous en précisera le mode d’utilisation.

Par ailleurs, vous devrez pouvoir trouver dans votre trousse :

  • Solution ou gel hydro-alcoolique pour le lavage des mains, protection efficace contre la propagation de nombreuses maladies infectieuses.
  • Un collyre.
  • Un antiseptique cutané.
  • Une pommade “apaisante” type *Biafine, en cas de brûlure solaire ou autre.
  • Des compresses, pansements et bandes.
  • Une pochette de sutures adhésives (*Stéri-strips), faciles à utiliser qui, le cas échéant, vous éviteront d’avoir à faire "recoudre" de petites plaies.
  • Une paire de ciseaux, une pince à épiler, un thermomètre frontal ou électronique.
  • Une bande de contention type Elastoplast.
  • Pour des voyages sportifs au cours desquels le risque traumatique serait plus important et le temps plus long pour rejoindre un centre médicalisé, on pourra adjoindre à la trousse, du fil à suture et des gants chirurgicaux stériles.
  • Enfin, si cette longue liste concerne des produits que vous aurez heureusement peu l’occasion d’utiliser, n’oubliez jamais les produits antisolaires (protection minimum 30, pour les régions tropicales ou de haute montagne), les produits anti-moustiques et le traitement antipaludéen dont nous reparlerons plus loin (là où ils sont nécessaires).

N’emportez pas de médicaments sous des formes qui pourraient être altérées par la chaleur (sirops, suppositoires).

Les voyageurs qui suivent un traitement habituel devront l’avoir en quantité suffisante pour une durée dépassant sensiblement la durée du voyage. Il sera prudent, en cas de traitement injectable de se munir de seringues stériles et d’une ordonnance rédigée en anglais ou, mieux, dans la langue parlée dans le pays de destination.

Lors des voyages aériens, il faudra penser à garder une partie des médicaments en bagages à main, afin de ne pas être “en manque” à l’arrivée en cas de retard ou de perte. Remarquons, comme pour les vaccinations, que le prix des produits de cette trousse est à prendre en considération. Leur quantité sera adaptée au voyage et au voyageur.

Certains pourront être conservés jusqu’au prochain voyage (vérifier la date limite d’utilisation). Les porteurs de verres correcteurs (ou de lentilles de contact) auront intérêt à en emporter une paire supplémentaire, en prévision de perte ou de casse.

Vous êtes maintenant prêts à partir, vos vaccins sont faits, vérifiez encore une fois que vous n’avez rien oublié, ni dans la préparation de vos bagages, ni dans celle de vos documents (faites-en des photocopies que vous garderez sur vous plutôt que les originaux dans vos déplacements locaux).

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